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COMPAGNIE DES ENFANTS NON NES
B. P. 14
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Le deuil

La perte d\'un enfant (par avortement ou fausse couche), nécessite en tout cas d\'un traitement qui conduise à la réconciliation avec ce deuil. Ceux qui ont vécu l\'experience d\'un avortement affirment de plus en plus sentir la nécessité d\'élaborer leur deuil, de guérir pour essayer de se pardonner. Certaines femmes commencent leur chemin de guérison même 60 ans après l\'expérience de l\'avortement.

Les symptômes suite à un avortement peuvent être multiples. Ils peuvent présenter de réactions faibles ou une douleur intense qui peut les conduire à vivre une véritable «syndrome de stress post-traumatique.\" Les professionnels qui travaillent dans le domaine de la géstion du deuil insistent sur la nécessité de résoudre la perte de la parentalité causée par l\'avortement, en disant que cette perte, si elle est simplement effacée, réapparaît à l\'occasion de pertes successives (par exemple perte affective, perte d\'emploi, un autre échec personnel ou de déception, maladie, décès d\'un membre de la famille ou d\'une autre personne chère, etc) .
La société, souvent y compris la communauté religieuse et familiale, ne reconnaissent pas l\'avortement comme une perte légitime. La culture dominante affirme que l\'avortement est la «solution » du problème et non pas la cause de nouveaux problèmes. Les enseignements de l\'Église sont souvent interprétés comme une condamnation pure. Dans ce contexte, l\'expérience d\'avortement reste un secret qui n\'est pas révélé même dans le confessionnal.

Lorsque la grossesse se termine par un avortement, il arrive, au niveau physiologique et hormonal, une panne soudaine et artificielle. Le terme commun, de avortement «volontaire» suggère que, après avoir signé des formulaires avant la chirurgie, la femme elle-même ne devient l\'objet d\'aucun type de conséquence négative, de repentir ou de culpabilité. En bref, l\'avortement est considéré presque comme une \"non-expérience.\" Après un avortement souvent les personnes ne savent pas où ni à qui s\'adresser pour être aidées et trouver un soulagement pour la douleur qu\'ils eprouveront plus tard.

Dans presque tous les cas, l\'avortement est proposé comme une solution, comme une question socialement acceptable, ce qui rend les parents pas du tout préparés pour le gérer, car ils se retrouvent de façon inattendue confrontés à une douleur immense. Ils se sentent abandonnés, contraints au silence, prisonniers de leur propre honte.... jusqu\'à s\'exclure de toute forme de soulagement physique, psychologique et spirituel. C\'est important pour les parents d\'arriver à reconnaître les symptômes du post-avortement, de se convaincre d\'avoir le droit de faire face à leur douleur, et donc à être aidés.

Visitez le site www.progettorachele.org où vous trouverez un large soutien et des solutions pratiques pour vous aider à gérer votre douleur.